10 places (mezzanine + banquettes) + places de tentes autour
Voici les informations complètes en notre possession :
"D’après les documents (et notamment le mémoire de Maîtrise de Mathilde Tissot, 2002), une famille portant le nom de Romeyer apparaît dans des textes du milieu du XIIe siècle, dans l’entourage de
l’évêque de Die. Le mandement (circonscription juridique ou seigneurie pouvant regrouper une portion de paroisse ou plusieurs paroisses) de Romeyer et, donc, la seigneurie familiale tombent sous
domination épiscopale au plus tard en 1178. Le château en lui-même est attesté en coseigneurie en 1273 (chez les Artaud – branche des seigneurs d’Aix-en-Diois –, les Maurestel qui en ont 1/6e,
donc potentiellement d’autres co-seigneurs), et en 1276 le suzerain du mandement est encore l’évêque, mais en 1438 la seigneurie est canoniale et a donc été cédée dans l’intervalle au Chapitre
(sorte de conseil d’administration) de la cathédrale de Die. L’évêque reprend possession de Romeyer à l’issue d’un procès avec son chapitre en 1641.
On peut penser que le château existe dès le XIIe s., mais sous une forme simple (probablement des bâtiments et fortifications en bois). Les châtelains, famille De Romeyer, passent ensuite sous
suzeraineté épiscopale (souvent, du fait de dettes). C’est en général au XIIIe s., dans nos régions, que les châteaux sont modernisés sous forme maçonnée. Il y a encore des châtelains à la fin du
XIIIe, mais sous domination épiscopale, puis canoniale au XVe.
Attention, il y a au sud de Bergu un toponyme Col de la Tour et un autre, La Tour. Même si on peut considérer que Le Château est sans doute la fortification principale, on ne peut écarter l’idée
que la co-seigneurie ait donné lieu à la construction d’autres fortifications. Dans ce cas, à laquelle font référence les textes ? Le doute subsiste (rien n’est simple)."
Jacques Planchon, Directeur Culture & Patrimoine - Conservateur du Musée